Le bonheur est dans le swap

Le temps est venu de cette heureuse tradition annuelle (OK, ce n’est jamais que la deuxième fois, mais ça a déjà la saveur des bonnes vieilles traditions) : le swap avec ma copinaute Lili des Bellons ! Dans ce réjouissant échange, nous nous étions mis d’accord sur un envoi de 4 livres avec les thèmes suivants : un latino, un anglais, un classique et un coup de coeur. Pour ne pas risquer de tomber à côté, nous nous sommes donné nos wishlists (sauf pour le coup de coeur évidemment). A côté de cela, les typiques gâteries des blogueuses littéraires étaient bien-sûr prévues (un chat, du thé, des marque-page…).

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Les circonstances de ce swap étaient particulières ; je devais recevoir le colis de Lili sur mon lieu de vacances, au ski ! Nous craignions qu’il n’arrive en retard, en raison de la masse de neige qui était tombée ces jours-là. Finalement, la Poste a été très rapide (allons, allons, ne faites pas de mauvais esprit, ce n’est pas un oxymore). Mais peut-être était-ce le Père-Noël lui-même qui est venu me déposer le colis en traîneau… Car voyez vous-même comme c’était magique : dans ce colis il y avait une avalanche de cadeaux artistiquement emballés dans du papier noir & blanc très graphique. Gâteau sous la cerise, Lili avait poussé la délicatesse jusqu’à coller des petits post-it commentant, sans le révéler, le contenu de chaque paquet… Sacré sens du teasing ! De quoi faire du déballage une pure partie de plaisir ! (Et elle était bien méritée, croyez m’en, après une journée à traîner mes filles en luge 🤪 #compensation).

Je n’ai malheureusement pas fait de photo avec tous les cadeaux déballés, et je confesse qu’à l’heure actuelle il ne reste rien des douceurs comestibles : des cookies craquants au chocolat et la noisette, une « tuerie intersidérale » me promettait Lili, et ils ont bien tenu leurs promesses, les bougres – et du chocolat belge à la poire, un goût totalement inédit pour moi, mais qui fonctionne vraiment bien (mais heureusement pas pour ma fille chocolavore ni pour mon mari bec-sucré, donc j’ai pu déguster la tablette entière sans devoir partager avec les amours de ma vie, na).

Vous constaterez néanmoins, au vu de la photo ci-dessous, que Lili m’a particulièrement gâtée, et non seulement moi, mais aussi mes filles qui ont chacune reçu une ravissante barrette aux motifs colorés d’une boutique creusoise dont le nom à lui seul résume tout-à-fait ce qu’a été l’ouverture de ce swap pour moi : Parenthèse enchantée.

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Un thé vert au parfum fleuri envoûtant, un plateau au message on ne peut plus clair, une crème pour les mains toute douce, une collection de jolis marque-page invitant à des heures bénies de lecture : me voilà parée pour attaquer les livres alléchants que j’ai reçus en cette occasion (d’ailleurs, c’est déjà commencé).

Commençons par le patriarche, Dickens himself : je vais enfin pouvoir me plonger dans les aventures concoctées par ce fabuleux romancier victorien, en commençant par les fameuses Grandes Espérances (hâte de lire la scène originale où Pip découvre le gâteau du mariage, scène ô combien de fois vue au cinéma !)

Poursuivons avec un auteur anglais contemporain : Benjamin Wood et son Complexe d’Eden Bellwether. Je ne sais pourquoi, mais dès que j’ai vu apparaître ce titre sur les blogs, j’ai eu envie de le lire sans même rien connaître de l’histoire. Cela me faisait peut-être penser aux Souffrances du jeune Werther de Goethe et m’avait un parfum de romantisme échevelé. Je vais pouvoir me faire une idée, et ce sera peut-être l’occasion d’une prochaine LC du mois anglais, n’est-ce pas Lili ? 😉

Ahora se habla español ! Lili a poussé la bonté jusqu’à se plier à mes exigences de snobinette hispanophone qui ne saurait lire les auteurs latino-américains autrement qu’en VO ! Elle m’a donc trouvé une édition en espagnol de El cartero de Neruda (Une ardente patience en VF) d’Antonio Skarmeta. C’est un petit bijou d’humour et de tendresse (oui, j’ai commencé à le lire, et je me poile).

Et la surprise du chef pour la fin : Lili m’a donc envoyé un de ses coups de coeurs. Il s’agit de son auteure fétiche, Louise Erdrich, éminente représentante de la littérature amérindienne aux Etats-Unis, et d’un de ses grands succès : Dans le silence du vent, qui raconte l’histoire d’un jeune adolescent indien en quête de justice après le viol de sa mère dans une réserve ojibwé du Dakota. Vraiment hâte de lire ce récit qui a l’air décapant, et de découvrir un courant littéraire que je ne connais pas du tout.

Voilà de quoi satisfaire une bonne part de mes besoins existentiels pour un moment. Merci, merci chère Lili. Je ne vais pas dire « tu n’aurais pas dû », mais vraiment, tu m’as bien gâtée 💜. Si vous voulez aller voir ce que j’ai envoyé à Lili (avec 2 fois moins de cadeaux, oups ! 🤭), c’est par ici !

Swap #1

Ô joie ! La réception de mon premier swap !

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En m’excusant pour la piètre qualité de mes photos…

Quand j’ai commencé à bloguer, j’ai découvert tout un monde et tout un jargon dont je me sentais, faut-il le dire, un peu exclue (comme le nouveau qui arrive dans une classe qu’il ne connaît pas et pense qu’il ne pourra jamais se faire d’amis). Dans ce nouvel univers, une pratique bien sympathique suscitait ma convoitise, c’était les swaps ! Je me disais qu’il fallait être bien introduit pour être invité à participer à ces échanges savoureux de bonnes choses : livres, papeterie et gourmandises, le tout arrosé de thé (pas de doute, les blogueuses savent vivre même si pour ma part, je suis d’abord et avant tout une buveuse de café ! Le thé, c’est ma part de civilisation.)

Combien mon petit cœur a donc palpité quand Lili m’a proposé de faire un swap au mois de janvier ! L’année commençait bien. Bon, j’ai illico commencé à stresser un peu, car qui dit recevoir un colis de bonnes choses, dit en envoyer aussi, et… je craignais de ne pas être à la hauteur. Mais j’y ai mis du mien et… Lili vous parle du colis que je lui ai envoyé ici (avec genre deux semaines de retard par rapport au sien, et la mauvaise idée de mettre un recommandé avec avis de réception… Mais elle est sympa, elle ne m’en a pas voulu !).

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Début mars, j’ai donc reçu un gros paquets remplis de cadeaux bien emballés. Je les ai déballés promptement, retrouvant la joie de découvrir les surprises qui s’y nichaient…

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Dans notre swap, nous nous étions mises d’accord sur le fait d’inclure trois livres. Lili m’a envoyé trois de ses coups de cœur : « Kinderzimmer » de Valentine Goby, « Le livre des nuits » de Sylvie Germain et « Cristallisation secrète » de Yôko Ogawa. Trois livres aux thèmes puissants : la guerre, les camps, la mort, l’asservissement, mais aussi la lutte pour la continuité, l’amour, la transmission familiale, la beauté… La vie dans ses aspects les plus contrastés. Trois auteurs que je me fais un plaisir de découvrir à mon tour ! J’avais noté Sylvie Germain et Valentine Goby dans mes envies. Et en prime, Lili m’offre de découvrir une auteur japonaise vers laquelle je ne serais pas allée spontanément. Et pourtant, petite coïncidence, j’ai aussi envoyé un livre d’une romancière japonaise à Lili (« La cigale du huitième jour » de Mitsuyo Kakuta). Ce swap a une couleur japonaise, comme vous allez le voir (ça tombe bien, le Japon fait partie du trio de pays qui me fascinent par leur étrangeté, avec l’Iran et le Portugal) (et peut-être la Mongolie).

(Accessoirement, j’aime beaucoup les éditions Actes Sud : non seulement les auteurs qu’ils publient, mais aussi le format et l’aspect même de leurs livres me plaisent inexplicablement. Je suis irrésistiblement attirée par leurs couvertures !)

Un mot sur le sublime marque page. Je n’utilisais pas de marque page avant. Mais ça c’était avant (de copier mes camarades blogueuses qui m’inoculent toutes leurs manies). C’eut été bien dommage de passer à côté d’une si belle image, qui me fait parfois interrompre ma lecture pour rêver un peu devant ce paysage brumeux de la Creuse, cette région qui m’est presque aussi mystérieuse et lointaine que le Japon. 😉

Parlons du reste : Lili m’a gâtée ! Ses petits cadeaux ont égayé une journée grise de semaine (et rendu jaloux mon mari). Il y a eu du thé bien-sûr, un délicat thé vert aromatisé de vanille et de cerise, dont le nom et le parfum me transportent au pays des cerisiers en fleur (le Japon donc). Et son mug, un vrai mug de princesse ! Je les ai aussitôt étrennés. D’autant que j’avais aussi des petites douceurs pour agrémenter mon quatre heures : notamment de moelleuses bouchées à la noix de coco, made in Japan là encore (je crois que c’est un signe, il faut que je me rende là-bas !) Et pour tenir la barre : du chocolat. La valeur sûre ! (Toutes ces douceurs ont déjà été depuis longtemps englouties, et pas que par moi, mais heureusement les livres mettent plus de temps à être savourés).

Mais Lili ne s’est pas arrêtée là, puisqu’elle m’a aussi offert un joli petit carnet à la couverture très expressive (j’y noterai mes impressions de mes futures lectures, et sans surprise, Virginia Woolf est au programme !) Et enfin, de la poudre d’argile rose dont l’odeur est sublime et l’effet très rajeunissant pour mes toutes premières rides et mon teint fatigué par des nuits hachées.

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Restaurée, rafraîchie, renouvelée par tous les petits trésors de ton colis, tu m’as convertie aux swaps Lili : quand remet-on ça ??

Pour voir le colis que je lui ai envoyé, c’est ici.