Si vous êtes morose, déçu de la vie, frustré, le docteur Von Arnim vous prescrira une cure de jouvence au paradis, j’ai nommé l’Italie. Effets garantis !
Malgré son titre, Avril enchanté est une lecture parfaite pour l’été. On entre dans l’intimité de quatre femmes, anglaises, dégoûtées du monde (mais surtout du climat anglais), qui décident inopinément de s’établir en villégiature dans un château médiéval italien, au bord du golfe de Gênes, durant tout le mois d’avril.
Il y a Lotty Wilkins, jeune épouse vivant dans l’ombre de son ladre mari ; Rose Arbuthnot, délaissé par le sien et qui compense son absence en se jetant dans la bigoterie la plus élevée ; Mrs Fishers, vieille femme aigrie et misogyne qui convoque à tous moments et à tous propos les mânes des écrivains du temps de la reine Victoria qu’elle aurait côtoyé dans sa jeunesse, au net désavantage du monde « actuel » (1920…) ; et enfin, la sublime, la demi-déesse, Lady Caroline Dester, écœurée des vanités mondaines et de l’effet ravageur qu’elle provoque dans toute la gamme de l’humanité mâle.
Au contact d’un paysage édénique, ensoleillé, flamboyant, regorgeant de fleurs, chacune va peu à peu se dépouiller de la carapace qui les étouffe et laisser éclore leur vrai moi, délivré des conventions sociales et des peurs. Cerise sur le panettone, le château qui les accueille s’appelle… San Salvatore.
Je crois qu’Elizabeth Von Arnim a inventé là le roman « feel-good ». La recette en est simple : paysages sublimes et fleurs à foison, divins repas, « chambre à soi » pour reprendre la célèbre expression de Virginia Woolf (qui se serait sûrement plu à San Salvatore), et quiproquos hilarants. Les dialogues sont très fins, les observations sur les petites manies des unes et des autres, pleines d’ironie à l’anglaise. Et bien-sûr, bien-sûr… ***happy end***.
Le tout fonctionne comme une fable énergisante que je retiens pour ses trouvailles pleines d’humour et ses jolies descriptions. Et je verse avec plaisir ce billet à deux challenges (attention, c’est bientôt la challengite aiguë qui me guette !) :
Le challenge « A Year in England« , continuateur du mois anglais.
Et le challenge « Destination PAL » dont c’est ma 3e contribution (sur les 6 prévues).
Bien que je ne sois pas très feel-good dans mes choix littéraires et bien que je ne sois pas on plus friande des histoires de femmes, il me tente quand même…le titre, le lieu, l’époque sans doute. Noté
… et l’humour, l’humour surtout ! Je ne l’ai pas assez souligné dans le billet je crois.
AH bah alors, je le note d’autant plus….
Il est dans wishlist depuis longtemps, tu me donnes envie de la faire remonter dans le top prioritaire!
Oh que oui, je suis certaine que cela te plaira !
Mais tu m’étonnes qu’il y a de quoi être déprimé(e) avec le temps anglais héhéhé !
J’ai acheté ce roman à la suite du mois anglais dernier, ça a l’air d’être en effet un excellent roman feel good ! To be continued pour une prochaine lecture !
A l’automne prochain peut-être, quand tu seras un peu déprimée par le temps maussade 😉
Mais quel bonheur que ce roman ! Je l’ai lu il y a de nombreuses années mais j’en regarde un très beau et lumineux souvenir. A chaque fois que je lis un billet, j’ai envie de m’y replonger !
C’est vrai, « lumineux » est le mot !
J’avais film le film il y a plus de vingt ans et j’en garde un très bon souvenir. Mais je n’ai jamais lu le roman. C’est une bonne idée, je le note.
Ça se lit très facilement, une lecture pour se délasser (entre deux polars 😉 )